Article Dauphiné Libéré 10 mars 2005
Valérie Graziano, championne de France et d’Europe d’aérobic sportive, originaire du Nord, se lance un nouveau défi en se reconvertissant comme maîtresse de maison à la ” ferme d’Angèle “.
Au hameau du Noyeray, une grande bâtisse à l’architecture traditionnelle brille encore chaleureusement des feux de Noël dans la froideur d’un hiver sans fin. La façade attire l’attention par ses multiples balcons, ses échelles, ses outils remémorant ainsi un passé laborieux de ferme d’antan, jadis occupée par Angèle.
Valérie Graziano a ainsi troqué chaussons et collants pour s’installer avec sa famille, Olivier moniteur de ski, et leurs enfant, Steve et Jade, couturière et maîtresse de maison. Valérie excellait dans la gymnastique aérobie et sportive.
En 1990,91 et 92, elle fut sacrée championne de France et en 1993, championne d’Europe, avant de se consacrer à un nouveau défi : entraîneur de l’équipe de France en 1994/95. Puis elle ouvrit une école de formation aux métiers du sport, encadrant aussi bien des entraîneurs de haut niveau, que des préparateurs physiques, avec la détermination de former une culture du ” coaching sportif “.
Le sens profond de l’accueil qui l’anime guide ses pas au détour d’un virage du col du petit Saint-Bernard et s’arrête médusée devant une bâtisse qui, désormais, pourrait s’appeler ” la ferme de Valérie “,
Des mois de labeur, partagé en famille, et ce gîte devient un nouvel havre de paix. Inlassablement, Valérie cuisine, coud, confectionne confitures et pâtisseries, reçoit et installe ses hôtes comme des invités d’un soir.
Lorsqu’elle prend cinq minutes pour s’asseoir dans la grande pièce à vivre, elle avoue travailler dur mais être comblée par ses clients qui deviennent vite des amis tout en donnant une âme qui transparaît jusque dans les moindres recoins et détails. La soirée se prépare, la grande cuisinière bleue commence à chauffer, le temps est venu de laisser la place à la discussion.
Chacun s’installe autour de la grande cheminée partage même leur pièce en soupente au lieu d’un grand écran et 1 bibliothèque » disent un couple de passage. Une autre façon de se rencontrer tout simplement. Parfois des silences s’installent pour écouter la braise, pour regarder la flamme.
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